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Declaration de Panama

ASSOCIATION DES ETATS DE LA CARAIBE (AEC)

 

IVe SOMMET DES CHEFS D’ETAT ET/OU DE GOUVERNEMENT  

Ville de Panama, le Panama, le 29 juillet 2005 

 

DECLARATION DE PANAMA  

 

Nous, les Chefs d’Etat et/ou de  gouvernement des Etats  membres  et membres associés de l’Association des Etats de la Caraïbe (AEC), nous sommes réunis dans la ville de Panama, République du Panama, le  29 juillet 2005, pour réaffirmer notre plein engagement et soutien à l’égard de l’AEC  et l’entrée en  vigueur de ses principes et objectifs exposésdans  la Convention  créant  l’AEC, à travers lesquels nous continuerons àpromouvoir le développement durable de nos peuples sur le planéconomique, environnemental, social et culturel.

Nous reconnaissons que le dixième anniversaire est une  occasionpropice pour  réfléchir  à l’évolution de l’AEC, ses accomplissements et défis,  et pour  nous  attarder  sur  l’avenir  de  notre organisation.  A  cetégard, nous nous  engageons à doter l’Association d’un nouvel élan politique.

Nous reconnaissons que l’expérience acquise au cours des dix dernièresannées a permis à notre Association d’atteindre  un niveau de maturitéqui nécessite une Nouvelle Vision pour inspirer  ses activités durant lesannées à venir. Dans  ce sens,  c’est le moment propice pour notre Association  de travailler avec  plus  d’empressement à la réalisation de nos  objectifs principaux à travers la promotion d’une consultation  et coopération accrues parmi nos Etats membres, en tenant compte de la dynamique  des agendas internationaux,  et  en jouant un  rôle accru  et plus efficace dans la  communauté internationale,  en particulier   à l’échelle régionale et sous-régionale.

Nous rappelons la Déclaration de  Guadalajara issue  du SommetAmérique latine  et Caraïbes – Union européenne,  tenu au Mexique enmai 2004, qui a reconnu l’AEC en tant que partenaire régional important dans le renforcement  de la coopération  entre  la région de la Grande Caraïbe et l’Union européenne. Nous développerons des mécanismes desuivi appropriés en vue d’une coopération plus étroite avec l’UE.

Nous réaffirmons notre engagement ferme à l’égard du multilatéralismeet des principes fondamentaux du Droit international. Nousreconnaissons qu’afin  d’avancer vers  l’obtention  de la paix et de lasécurité internationales, le développement durable et le progrès social, ilest nécessaire de renforcer  de  façon  efficace le  système multilatéral, avec, au centre, l’Organisation des Nations  Unies. A cet égard, nousréitérons notre disposition à contribuer à l’obtention d’une réforme   1intégrale des Nations Unies, qui renforcerait l’autorité de  l’Assemblée générale,  en  tant qu’organe suprême de délibération  et dereprésentation du système, et le rôle coordinateur  du Conseiléconomique et social, dans des activités  en faveur  du  développement,entre autres, et qui promouvrait une responsabilité accrue ainsi qu’une transparence,  représentation équitable  et  démocratisation du Conseil de Sécurité. Dans  ce sens, nous soulignons  qu’il est important que lespays  en développement accroissent leur représentation  au sein duConseil de Sécurité réformé.

Nous réaffirmons  notre engagement  à l’égard des  buts et principesconcrétisés  dans la Charte des Nations Unies,  en particulier le respect de la souveraineté et de l’égalité juridique  des Etats, les droits de l’homme, le principe de non-ingérence, l’interdiction de la menace ou del’emploi de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendancepolitique des États et le respect du droit des peuples à disposer d’euxmêmes.

Nous réitérons le respect  des principes de  souveraineté, d’intégrité territoriale et de non-ingérence, ainsi que le droit de tous les peuples de construire en paix, stabilité  et justice  leur propre  système politique. Acet égard, nous rappelons la Déclaration de Margarita, qui a rejeté touttype de mesures économiques coercitives unilatérales appliquées par unEtat, et l’application  extraterritoriale de règles internes, comme la Loi Helms-Burton, qui minait les principes du droit international et la Charte des Nations Unies. Par  conséquent, nous sommes très  préoccupés  par les mesures tendant à renforcer  et à élargir l’application de laditelégislation.  Nous incitons une fois de plus le Gouvernement des EtatsUnis à mettre fin à de telles mesures, conformément aux 13 résolutions (« Nécessité de lever le blocus économique,  commercial et financier imposé à Cuba par les États Unis d’Amérique ») approuvées au sein del’Assemblée générale des Nations Unies.

  • Auteur: Association of Caribbean States

  • Publication: 29 July 2005

  • Document ID: DECLARATION DE PANAMA